UNIVERSITÉ DE MONS

Chef de file du projet.

La participation de l’Université de Mons au sein du projet SAFE est bicéphale dans le sens où l’UMONS assure la coordination globale du projet et mène également la mise en œuvre des traitements de surface sur biomatériaux ainsi que l’étude de leur biocompatibilité. Ces activités de recherche impliquent la participation de trois laboratoires : ChIPS (« Chimie des Interactions Plasma Surface »), SDM (« Science des Matériaux ») et LBMM («Laboratoire de  Biochimie Métabolique et Moléculaire »).

Laboratoires

ChIPS (Chimie des Interactions Plasma-Surface)

ChIPS développe depuis de nombreuses années une activité importante dans le domaine de l’utilisation des plasmas froids pour le traitement des matériaux d’une part (synthèse de films minces, nettoyage de surfaces, fonctionnalisation,…) et pour l’activation de gaz (recyclage du CO2, activation de l’azote,…). L’objectif général du laboratoire est de contribuer à une meilleure compréhension de l’interaction plasma/matière. Pour ce faire, nous avons implémenté une stratégie corrélant une caractérisation fouillée du plasma avec une évaluation fine de la matière générée (surfaces, molécules,…) pour lesquels nous avons, le plus souvent, développé des méthodes expérimentales adaptées à nos besoins. La corrélation des données ainsi obtenues permet d’établir les mécanismes fondamentaux liés au traitement mis en place. Dans le cadre du projet SAFE,  une technique de synthèse de couche mince organique à savoir la polymérisation par plasma sera étudiée. Dans ce domaine, le laboratoire a rapidement acquis une grande renommée pour ses travaux grâce à l’intégration dans sa démarche scientifique de composantes innovantes telles qu’un diagnostic pointu du plasma associé à des calculs théoriques. Par le biais de la modulation des propriétés de surface du matériau traité, cette technologie offre une grande flexibilité en terme d’ingénierie de surface pouvant conférer à un matériau des propriétés telles qu’une résistance accrue à la corrosion, une activité antibactérienne ou encore un accroissement de la biocompatibilité. Ces propriétés seront exploitées pour le projet SAFE par le biais de revêtements polymère plasma à base de 2-methyloxazoline sur des implants en Titane.

SDM (Sciences des Matériaux)

Le laboratoire SDM a acquis des compétences reconnues dans la science de la corrosion et sa protection par le développement de revêtements (inhibiteurs de corrosion, sol-gel, anodisation, PEO, revêtements hybrides, couches de conversion telles que LDH et modification de revêtements organiques) pour le traitement de plusieurs substrats métalliques. Il est spécialisé dans le développement de capteurs pour des applications médicales et environnementales, l’élaboration de revêtements qui protègent, sont auto-cicatrisants, anti-empreintes digitales et durables. Le département est impliqué dans plusieurs projets INTERREG, ARC, Win2Wal, C2W, FTJ, ARES PRD et est composé de 10 doctorants, 5 postdocs/chercheurs seniors, 1 technicien et 3 personnes permanentes.

La principale contribution au projet SAFE est :

– L’élaboration de revêtements PEO sur des implants en titane pour améliorer leurs propriétés biologiques et mécaniques : optimisation des paramètres du procédé.

– La combinaison des technologies plasma et des couches sol-gel pour améliorer la réponse antibactérienne des implants

– L’évaluation des propriétés de durabilité dans les fluides corporels.

LBMM (Laboratoire de Biochimie Métabolique et Moléculaire)

LBMM est un laboratoire de Biochimie et de Biologie moléculaire qui a, notamment, développé une grande expertise dans l’étude du métabolisme cellulaire. Le laboratoire maîtrise divers outils technologiques (RT-qPCR, RNAseq, Immunoblotting, Immunofluorescence, ELISA, etc.) pour évaluer la viabilité, la croissance et la différenciation de cultures cellulaires humaines dans des conditions physiologiques ou pathologiques et ce, par des approches d’expression génique et d’abondance protéique, ainsi que par divers tests fonctionnels pour l’analyse du métabolisme cellulaire. De plus, le laboratoire, membre de l’institut de recherche en Sciences et Technologies de la Santé, bénéficie d’expertise notamment dans l’évaluation de la toxicité d’agents exogènes par des approches de métabolomique. LBMM a participé à la création d’une plateforme technologique pour l’étude de modèles cellulaires complexes tels que les organoïdes : modèle 3D de cultures cellulaires permettant d’approfondir les connaissances sur la complexité des organes qui est plus limité dans les modèles en 2D.

La principale contribution au projet SAFE est :

– L’étude de la différenciation de cellules mésenchymateuses souches (MSCs) humains en ostéoblastes avec et sans intégration sur les surfaces développées dans le projet:

  • en analysant la croissance, la survie et toxicité cellulaire (y compris la signature métabolique)
  • en déterminant l’efficacité de différenciation par la mise en évidence de marqueurs spécifiques

– La méthode de stérilisation optimale sera aussi déterminée pour préserver la bonne différenciation des MSCs.